Faites vous confiance à un AE pour un service aux entreprises (choix de mon statut pour commencer)

bastien31 Contributions: Q(1) / R(4)
a posé une question le 16 juin 2012

Bonjour,

Je travaille actuellement sur le développement d’une application internet BtoB dans le management commercial, un service par abonnement sur une plateforme en ligne, sans engagement, destiné aux freelance/TPE/PME. C’est un service « innovant ». Je sais donc qu’il me faudra plusieurs mois avant de commencer à avoir mes premiers clients, le temps de démarcher, commercialiser, communiquer.

Je vais bientôt lancer le service et je me pose la question du choix du statut pour démarrer. Je pourrais démarrer en auto entrepreneur, en EURL ou meme en SASU.

L’avantage d’AE est la simplicité pour le démarrage et les charges réduites et indexées sur le CA.

Coté EURL ou SASU, après un rdv à la CCI, la création est bien moins simple et les charges de démarrage beaucoup plus importantes (taxe pro (contrib economique), cout de création, centre de gestion agréé, frais d expert comptable, forfait de charges de 3600euros pour démarrer, …).

Je préférerais utiliser cet argent pour le développement de la société, en publicité ou frais de représentation.

Ma question est de savoir si vous, en tant que chefs d’entreprises, seriez prêt à souscrire un service en ligne porté par un AE et non une société « établie ». Ma plus grande peur serait que ce statut m’empêche d’avoir la confiance de potentiels clients.

Il m’est difficile d’évaluer ce « risque » et c’est pour cela que je souhaiterais avoir des retours réalistes.

Merci par avance de vos retours. Tous les avis sont bienvenus.
Bonne journée

Bastien

5 réponses

creer-gerer-entreprendre Contributions: R(18)
le 17 juin 2012

Bonjour,

Les entreprises font en général plus confiance à une société ([url=http://www.creer-gerer-entreprendre.fr/types-societe-formalites-creation/types-societe/la-societe-a-responsabilite-limitee-sarl-ou-lentreprise-unipersonnelle-a-responsabilite-limitee-eurl]EURL[/url], [url=http://www.creer-gerer-entreprendre.fr/types-societe-formalites-creation/types-societe/la-sas-societe-par-actions-simplifiee-et-la-sasu-societe-par-actions-simplifiee-unipersonnelle]SASU[/url]) qu’à un [url=http://www.creer-gerer-entreprendre.fr/types-societe-formalites-creation/types-societe/lauto-entrepreneur]auto-entrepreneur[/url]. En effet, ce [url=http://www.creer-gerer-entreprendre.fr/types-societe-formalites-creation/types-societe/les-limites-du-statut-dauto-entrepreneur]statut étant limité[/url] au niveau du chiffre d’affaires (moins de 32 600euros pour des prestations de services), il est facile de penser que l’auto-entrepreneur a des moyens limités. De plus, il faut également savoir que l’auto-entrepreneur est en [url=http://www.creer-gerer-entreprendre.fr/gestion-entreprise/gestion-fiscale/la-franchise-de-tva]franchise de TVA[/url], ainsi, les entreprises clientes ne peuvent pas la déduire.
De plus, un auto-entrepreneur ne peut pas déduire les charges de son résultat, il est imposé sur le chiffre d’affaires et non sur le résultat ce qui peut être désavantageux en cas de charges importantes.
[url=http://www.creer-gerer-entreprendre.fr/types-societe-formalites-creation/formalites-creation/quels-sont-les-frais-a-payer-lorsque-lon-creer-son-entreprise]Les frais de création[/url] sont certes plus élevés en EURL ou SASU qu’en auto-entrepreneur, ils sont toutefois moins élevés que ce que vous prévoyez (vous pouvez trouver un expert-comptable pour moins de 2000euros à l’année, vous n’avez pas besoin de [url=http://www.creer-gerer-entreprendre.fr/gestion-entreprise/gestion-fiscale/le-centre-de-gestion-agree-et-lassociation-de-gestion-agreee]centre de gestion agréé[/url] si vous êtes à l’impôt sur le revenu…)

#1
bastien31 Contributions: Q(1) / R(4)
le 17 juin 2012

Bonjour,

Et merci de votre réponse.

Concernant la franchise de TVA, si je ne me trompe pas, en ayant un prix TTC qui corresponde au prix HT que j’aurais facturé normalement (en EURL), cela ne change rien pour mes clients. J’avoue que ça nécessite un calcul mental, ce qui est bcp moins vendeur.

Concernant les charges, elles sont dans tous les cas sans communes mesures entre AE et EURL. Quasi gratuite dans un cas, un minimum de plusieurs milliers d’euros dans l’autre. Comme je le précisais, mon CA de la première année sera surement faible et « non viable » (du au modèle par abonnement). Donc je préfèrerais pouvoir économiser et donc investir 2 ou 3000 euros pour dynamiser la société et non les dépenser en taxes divers et expertise comptable peu utile à ce moment là.

Idéalement, je souhaitais utiliser le statut AE pour le démarrage, tester l’activité dans des conditions réelles et ensuite changer de statut.

Bastien

#2
bastien31 Contributions: Q(1) / R(4)
le 17 juin 2012

Bonjour,

En faisant de nouvelles recherches, j’ai pu trouver qu’il est possible à un AE d’opter pour le paiement de la TVA et donc ne plus être en franchise de TVA. Cela induit un passage au régime réel d’imposition.

Bastien

#3
Francois1 Contributions: R(714)
le 18 juin 2012

Bonjour,

Pour revenir à votre question initiale sur la confiance qu’une société cliente accorderait ou pas à un AE, vous ne devriez à mon avis pas vous prendre la tête. Un auto-entrepreneur est avant tout une entreprise individuelle, régime qui regroupe plus de 60% des entreprises en France, du formateur professionnel au restaurateur en passant par des artisans, des experts, des conseillers,… Nombreux sont ceux qui travaillent avec des sociétés importantes sans que ça ne pose aucun problème particulier. Le choix d’une structure en société ne s’impose à mon avis que lorsqu’il faut justifier de bases financières solides. Par exemple lorsque vous avez plusieurs salariés, pas mal de stock ou que vous devez fournir des équipements coûteux.

Le second point concerne le régime de micro-entreprise et j’avoue que je ne comprend pas pourquoi les AE s’évertuent à brandir des panneaux marqués « Je suis auto-entrepreneur. Est-ce que vous voulez bien travailler avec moi ? ». Quel est l’intérêt ? Vos clients recherchent des compétences et n’ont pas besoin de savoir sous quel statut vous êtes. Ça ne regarde que la comptabilité au moment du paiement de la facture.

Ah oui, la fameuse facture avec cette absence de TVA ! Combien de fois ai-je lu cette remarque sidérante: « C’est pas bien de ne pas pouvoir facturer de la TVA, parce que les clients professionnels ne peuvent pas la récupérer ! ». Et à chaque fois les bras m’en tombent encore un peu plus… Mais si vos clients veulent à tout prix payer 19,6% de plus, proposez leur d’ajouter le montant correspondant sur vos factures ! Vous mettez Prix total: 100 euros + 19,6 euros = 119,6 euros dont 19,6 euros que nous vous rembourseront à l’issue de notre prestation…

C’est du n’importe quoi. Vos prix sont comparés avec ceux de vos concurrents [b]hors taxe[/b]. Il n’y a que ça qui compte.

Raisonnez en confiance avec vos clients. Croyez-moi, ils se posent beaucoup moins de question que vous ne l’imaginez.

Cordialement

François

#4
bastien31 Contributions: Q(1) / R(4)
le 18 juin 2012

Bonjour,

Merci François pour votre message et vos conseils. J’ai eu d’autres retours qui vont aussi dans ce sens.

Bastien

#5

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