Redonner les lettres de noblesse au  »Conseil »…

michhel Contributions: Q(1)
a posé une question le 3 décembre 2010

De l’industrie de papa à la tentative commerciale débridée et téléguidée du fiston….

Il me semble intéressant d’évoquer l’étonnant amateurisme et l’instabilité nouvelle  »semblant » caractériser depuis deux, voire, trois décennies, une proportion non négligeable et toujours croissante d’initiatives de création de PME, entraînant ou justifiant de plus en plus fréquemment l’échec économique et la disparition plus ou moins ainsi accélérée des structures mises en place.
L’une des causes principales de ce phénomène, sans doute la moins évoquée, est sans conteste celle constituée par les évidentes évolution et transformation s’attachant à l’essence, au caractère et à la spécificité de l’activité des entreprises concernées, évolution et transformation aisément constatables entre les années 60/70 et la période actuelle.
*Le créateur des années 60/70 se positionnait volontairement et essentiellement comme un fabricant ou un commerçant autonome possédant dans la majorité des cas, une formation technique et une expérience solides de son secteur d’activités. De surcroît, il disposait généralement de garanties ou de moyens l’autorisant à investir, conférant ainsi immédiatement à son entreprise une valeur susceptible de sécuriser d’éventuels partenaires financiers. Par ailleurs, le volet purement commercial de ces entreprises s’appuyait, s’établissait et se développait progressivement, en réponse à des demandes et des besoins s’inscrivant dans une réalité clairement identifiée et le plus souvent dynamisés par l’obligation impérative pour le client, de réaliser une économie financière, un gain de temps ou éviter un surcroît d’efforts et de fatigue.
En regard de la lenteur toute relative de l’évolution technologique de cette époque, ces créateurs disposaient toujours de délais suffisants et des capacités nécessaires pour transformer, adapter et finalement préserver leur outil de travail en parvenant à faire face à l’évolution du marché, au besoin et à la demande.
* A l’heure actuelle, l’activité des nouveaux entrepreneurs des pays de l’ouest de l’Europe tend de plus en plus à se résumer à un unique rôle commercial de distribution de biens de consommation relevant principalement de l’accroissement du confort ou du divertissement, sans cesse et très rapidement renouvelés, induisant des problématiques logiquement fondamentalement différentes.
Chacun aujourd’hui, à un moment ou l’information est immédiatement et quasiment totalement disponible, semble en droit, aidé et renforcé en cela par un large consensus, de se penser capable de pratiquer et pérenniser une activité commerciale rentable, à une époque ou pourtant, la rapidité de l’évolution technologique et la multiplication des initiatives aboutissant à la création de PME sont telles, qu’elles rendent aléatoire et parfois déraisonnable tout espoir de rentabilité, de stabilité et de durée.
Souvent, ce choix n’est même plus uniquement constitué par la seule volonté du créateur mais est également nourri du fruit d’une décision largement influencée par une situation de perte d’emploi ou de chômage.
Les opérateurs influents et importants qui sont les seuls véritables animateurs, régulateurs et bénéficiaires des marchés actuels, ont très rapidement détecté, identifié et évalué le degré et la valeur de cette mosaïque de candidats entrepreneurs qu’ils ont accueillis et canalisés avec beaucoup de doigté et de savoir faire en des conditions frôlant parfois les limites de l’inacceptable, en cela comme toujours, très rapidement imités par des intervenants moins avertis et nettement moins précautionneux, maîtrisant plus maladroitement semble-t-il les rouages d’un apparent partage et d’une sympathique collaboration qui masquent en réalité tout à la fois, une subtile et avantageuse répartition de l’investissement accouplée à une insidieuse redistribution du risque et des responsabilités.
Comment dès lors, s’étonner du nombre croissant des échecs et par de simples conseils, penser vouloir et pouvoir y remédier…Notre vocation et notre mission pour rester honnêtes, crédibles, valables et perdurer, doivent s’arroger une nouvelle dimension que je vous invite chères consœurs et chers confrères à définir et élaborer sans délai.
Cordialement.
PM

1 réponse

Ghis Contributions: Q(13) / R(101)
le 11 décembre 2010

çà va mieux … ?

#1

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