Salarié qui souhaite profiter de son employeur

Jim951 Contributions: Q(3) / R(3)
a posé une question le 1 mars 2012

Bonjour à tous,

J’ai un salarié qui a soudainement « pété un câble » et qui s’est mis en congé maladie pour 10 jours. Il a avoué à un de ses collègues qu’il souhaitait se faire virer pour pouvoir profiter du chômage et des indemnités de licenciement, et qu’il allait faire reconduire au maximum ses arrêts de travail. Jusqu’à maintenant je n’avais jamais eu de problème avec ce salarié, qui faisait bien son travail.

Ma structure est petite et je ne peux pas du tout me permettre d’avoir un salarié en congé maladie pour une durée indeterminée. Je n’ai pas encore eu de contact avec lui (il fait le mort). Que me conseillez-vous ?

3 réponses

Janick Contributions: Q(7) / R(414)
le 1 mars 2012

Bonjour

Si vous avez reçu l’avis d’arrêt de travail dans les 48 heures, vous ne pouvez rien dire. Un salarié ne se met pas en arrêt maladie. C’est son médecin qui décide ou non de l’arrêter. Il ne pourra pas avoir des arrêts ad vitam eternam si son état de santé est bon.

Croire qu’on profite lorsqu’on est au chomage, c’est une utopie. On se retrouve avec moins de 60 % de son salaire, ça fait une chute de son pouvoir d’achat et de plus le demandeur d’emploi doit faire des actes positifs de recherche d’emploi, sinon il se retrouve radié et plus rien. Ce n’est pas une rente qu’on lui verse.

Vous n’avez jamais eu de problème avec ce salarié et tout d’un coup il disjoncte. C’est bizarre. Il doit bien y avoir une raison. Vous êtes dans une petite structure, comment n’avez vous pas vu venir. Y a t’il trop de pression ? le niveau de compétences demandé est il trop haut par rapport à son niveau ou au contraire en dessous de ses capacités ? Y a t’il une bonne ambiance ?

#1
Jim951 Contributions: Q(3) / R(3)
le 1 mars 2012

Merci de votre réponse. Pour l’instant mon inquiétude porte surtout sur ces points :

– vais-je devoir payer ce salarié pendant qu »il reste chez lui
– comment connaitre ses intentions (il fait le mort) car si je dois lui trouver un remplaçant il faut faire vite
– quelles indemnités lui-devrais-je en cas de rupture conventionnelle

Pour répondre à votre dernière question, la situation est effectivement un peu plus complexe. Ce salarié a toujours eu des problèmes relationnels avec la quasi totalité de ses collègues, notamment ceux de la maison-mère (nous sommes une filiale), mais pas avec moi. Habituellement, j’étais plutôt celui qui prenait sa défense car j’appréciais son travail. J’ai peut-être sous-estimé l’ampleur des difficultés qu’il rencontrait avec ses collègues, mais je n’avais aucune influence sur ses collègues de la maison mère, je ne suis que le dirigeant de la filiale.

#2
Janick Contributions: Q(7) / R(414)
le 1 mars 2012

– vais-je devoir payer ce salarié pendant qu »il reste chez lui

l’entreprise peut être amené à verser un complément aux IJSS de la Sécu s’il a au moins 1 an d’ancienneté dans l’entreprise. Cette indemnité commence à partir du 8ème jour : 90 % de sa rémunération brute sous déduction des IJSS. Voir plus en détail sur ce lien

http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/informations-pratiques,89/fiches-pratiques,91/sante-conditions-de-travail,115/l-indemnisation-legale-des,1058.html

Mais la convention collective dont dépend l’entreprise peut prévoir un meilleur complément.

– comment connaitre ses intentions (il fait le mort) car si je dois lui trouver un remplaçant il faut faire vite

Vous n’avez pas à contacter votre salarié pendant son arrêt à partir du moment où il vous a envoyé l’arret de travail et vous ne pouvez pas non plus appeler son médecin. A la fin de cet arrêt vous verrez si celui-ci est renouvelé ou pas.

– quelles indemnités lui-devrais-je en cas de rupture conventionnelle
Au cas ou vous souhaitez lui proposer ce type de rupture, il faudra lui verser une indemnité égale au minimum à l’indemnité légale de licenciement soit 1/5ème de mois de salaire par année de service + 2/15ème de mois par année au dela de 10 ans. Mais si la convention collective prévoit une indemnisation plus favorable c’est celle la qui sera retenue

Plus d’infos ici http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/informations-pratiques,89/fiches-pratiques,91/rupture-conventionnelle-du-contrat,1208/la-rupture-conventionnelle-du,8383.html

Si vous pensez qu’il devient nuisible à la bonne marche de l’entreprise, la rupture conventionnelle est plus facile à mettre en oeuvre que le licenciement puisque ce dispositif ne necessite pas de motif. Il s’agit d’un accord à l’amiable entre les deux parties de mettre fin au contrat de travail.

Bon courage.

#3

Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour répondre