Bonjour,
Je viens récemment d’avoir mon entretien annuel d’évaluation. Comme ceux des trois années précédentes, mon supérieur me demande de laisser la porte ouverte. Ce qui fait que les trois employé(e)s travaillant dans la pièce attenantes sont susceptibles de tout entendre. Les bruits de couloir, cela existe, c.a.d qu’au final la moitié du personnel peut être au courant de ce qui me concerne.
Pour remettre les choses dans le contexte, il mest arrivé une fois de me rebiffer énergiquement. Je suis pourtant dun caractère calme, mais là, cela dépassait les bornes. Les reproches qui mavaient été fait étaient totalement injustes (objectifs non atteints) et dénotaient une méconnaissance totale de la profession. Je suis parfait bilingue (double citoyenneté), traducteur et éditeur ayant une vingtaine dexpérience. Mon supérieur a été parachuté au service documentation, na jamais trempé dans ce milieu, parle trois mots danglais, mais ne supporte pas que je connaisse mon métier mieux que lui. Il me demandait de traduire à une cadence trois fois supérieure à celle généralement atteinte dans la profession (et ce pour des textes faciles sans illustrations à refaire – 6000 mots/jours au lieu de 2000 max). Je lui ais dis: cest simple, si vous ne me croyez pas, allez sur Internet, faites vous faire une dizaine de devis et voyez si on vous fait cela en cinq semaines. On vous répondra quil faut entre trois et quatre mois. Et que si vous être vraiment pressé, il faudra mettre trois personnes dessus et que la facture triplera’.
Par la suite, tous les entretiens ont eu lieu la porte ouverte. Cest un moyen de me faire taire et de mempêcher de me défendre.
Je précise que les entretiens des autres employés restent absolument confidentiels.
Ma question est donc: cette pratique est-elle légale?
Bonjour,
Il n’y a pas de texte réglementant la pratique des entretiens d’évaluation. Il s’agit davantage d’une pratique managériale dont les modalités sont laissées à la discrétion de l’employeur. Ceci dit, comme toute pratique intéressant la collectivité, votre comité d’entreprise ou vos délégués du personnel ont dû être informés et consultés sur cet outil. C’est dans ce cadre qu’il faut discuter des bonnes conditions pour mener un entretien et l’employeur et les élus peuvent convenir que, pour une saine confidentialité et une libre expression, les portes restent fermées. Des décisions de justice ont établis que l’entretien d’évaluation pouvant être généateur de stress, le CHSCT devait lui même être consulté lors de la mise en place. Tout ça pour dire que, si les instances et la drection ne trouvent pas de solution à votre problème, vous pourriez à mon sens refuser d’avoir un entretien dans ces conditons que vous êtes en droit de considèrer comme non conformes au but de l’entretien. De plus, comme il semble que tous vos collégues ne soient pas traités de la même manière, cela vous donne un argument de plus.
Cordialement